السبت 03 ماي 2025

Ammar Belhimer : « le temps de la tutelle sur l’information est révolu »

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Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, est revenu sur la couverture médiatique des activités de certains partis politiques opposés au document de la Constitution exposé au référendum populaire en date du 1er novembre dernier. Pour le ministre de la Communication « le temps de la tutelle sur l’information est révolu ».

Dans un entretien accordé au quotidien électronique « Nouvelles d’Algérie », le porte parole du gouvernement a affirmé que « les médias faisant partie du secteur public ont couvert toutes les activités des partis opposés au document de la nouvelle constitution », en précisant que son département « n’interfère pas dans le  travail des salles de rédaction ».

Dans ce sens, M.Belhimer a assuré que tous les partis politiques « ont participé à l’enrichissement du projet de révision de la constitution ». Selon lui, « aucun partis n’a été empêché d’organiser des meeting ou des rencontres sous prétexte de lutter contre la propagation du Coronavirus ».

M.Belhimer a tenu à souligner dans ce volet que « la pandémie du Coronavirus n’a jamais été exploitée dans le but de restreindre les libertés ».

Et d’ajouter : « la conjoncture sanitaire a imposé à tout le monde de s’adapter à une situation inédite, non seulement pour le travail politique mais aussi dans les établissements névralgiques tels que les hôpitaux, les écoles, les mosquées, les marchés et les espaces commerciaux ».

En réponse à une question sur “les restrictions imposées sur les libertés d’expression et d’opinion ou encore l’intimidation de journalistes et l’interpellation d’activistes du Hirak populaire dont le Gouvernement appréhenderait le retour”, M. Belhimer a indiqué que “les manifestations ne se sont interrompues qu’avec l’apparition du coronavirus dans notre pays, c’est là une réponse suffisante aux récalcitrants, et sur la décision à l’origine de la suspension des activités”.

« L’interdiction des rassemblements a été décidée sur recommandation du Comité scientifique qui n’a aucun lien avec la politique », a souligné le porte parole du gouvernement dans un entretien accordé au journal « Nouvelle d’Algérie », rapporte l’Agence de presse officielle.

Pour ce qui est des journalistes, M.Belhimer a précisé « que nul n’a été arrêté pour des raisons professionnelles ». Il aussi indiqué que “la majorité des activistes politiques sont sortis de prison après leur audition par le juge et avoir bénéficié de l’acquittement”.

« La liberté ne signifie aucunement “attenter aux fondements et constantes de la nation ou menacer son unité et la stabilité de la société, d’une part, et les droits des individus, d’autre part », a-t-il dit.

Nul ne doit se dissimuler sous le couvert de la liberté d’opinion excessive et outillée par des mains étrangères aux fins de déstabiliser le pays, nul n’est au-dessus de la loi”, a-t-il soutenu.

Evoquant les données communiquées par son département ministériel sur le traitement de l’information, M. Belhimer a dit qu’elles visent à organiser le secteur et mettre un terme à l’anarchie et au chaos qui régnaient autrefois.

Le lecteur n’était plus en mesure de “faire la différence entre le travail journalistique fondé sur les principes de droit à l’information ciblée stipulée par la Constitution et conforme à la déontologie, et les fake news, les rumeurs ou encore le chantage exercé par des prêtes-noms anonymes dont on ignore la source”, a-t-il souligné.

Pour ce qui est du décret exécutif régissant la presse électronique, examiné récemment par le Gouvernement, le ministre a indiqué qu’à travers les textes juridiques devant être promulgués après débat et enrichissement, il sera procédé à “la mise en place de la cartographie des médias algériens, toutes spécialités confondus, ce qui facilitera l’organisation de la profession et la distinction entre le travail d’information et le travail de propagande”.

Soulignant que le progrès technologique et le transfert numérique en tant que “choix stratégiques” imposent au Gouvernement de “construire une information numérique solide, loin de toute anarchie et des cas de suspicion qui empoisonnent la vie des citoyens, du fait de la grande prolifération de faux sites à des fins nullement innocentes et qui sont alimentés à partir d’autres rives”, M. Belhimer a rappelé le rôle de son département, à savoir : l’organisation, la coordination et la réhabilitation de la presse et des journalistes.

Pour ce qui est des mesures devant être prises par le Gouvernement pour la réglementation et la régulation du secteur de l’audio-visuel, le ministre a fait savoir qu’aller vers “l’algérianisation de l’arsenal juridique des chaînes est chose obligatoire, afin que ces dernières puissent bénéficier des dispositions des lois algériennes et économiser de l’argent à travers la diffusion de leurs programmes de l’intérieur de notre pays et faciliter ainsi l’opération de réglementation du secteur conformément à un cahier des charges précis et propre à l’audio-visuel”.

  • Rédaction/APS 

 

 

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