Dans son intervention devant la cour d’appel militaire où il a comparu, hier, samedi 2 janvier, en compagnie de ses trois co-accusés que sont les généraux-majors Mohamed Médiène et Athmane Tartag et la secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune, pour les chefs d’accusation « d’atteinte à l’autorité de l’armée” et de “complot contre l’autorité de l’Etat”, Saïd Bouteflika, frère et conseiller du président démissionnaire, Abdelaziz Bouteflika, a déclaré, selon des sources concordantes, que celui-ci “se trouve actuellement en résidence surveillée”. Sans toutefois qu’il ne précise depuis quand cette mesure a été prise. Ni, d’ailleurs, le lieu où il serait retenu. Dans la foulée, Saïd Bouteflika a, tout à la fois, fortement défendu son frère: il l’a qualifié, toujours selon les mêmes sources, “de patriote qui œuvrait à la construction de son pays”; et, tout aussi fortement, fustigé “des proches”, qui “se prosternaient devant lui (…) de l’avoir “trahi”. Là aussi, en se gardant de dévoiler leur identité. S’exprimant sur son cas, Saïd Bouteflika a clamé son innocence de tous les chefs d’accusation retenus contre lui: “Je suis innocent et je n’ai jamais comploté contre ma patrie, contre mon peuple ou encore contre l’armée…”, a-t-il déclaré devant la cour, selon les sources précitées. Pour rappel, le frère et conseiller du président démissionnaire, Abdelaziz Bouteflika a été acquitté, ainsi que ses trois co-accusés susmentionnés, par la cour d’appel militaire de Blida devant laquelle ils ont comparu hier, de toutes les accusations qui ont été portées contre eux. Et qu’il a été transféré, le jour même, à la prison civile d’El Harrach et ce, du fait de son implication présumée dans des affaires de corruption.
Mourad Bendris