Sahara occidental: Amnesty International appel à l’action en soutien au prisonnier sahraoui Lamine Haddi

Ahmed achour

L’ONG, Amnesty International a appelé à une action urgente en soutien au prisonnier sahraoui, Mohamed Lamine Haddi, placé à l’isolement dans la prison Tiflet II à Rabat depuis 2017, a appris SPS.

L’ONG internationale invite tous les défenseurs des droits humains à écrire aux autorités marocaines en vue de mettre un terme au placement à l’isolement du prisonnier sahraoui, Mohamed Lamine Haddi, et à lui permettre de recevoir immédiatement des soins médicaux et à veiller à ce que ses conditions de détention soient conformes aux normes internationales ».

Amnesty rappelle que les proches et l’avocate du militant sahraoui, sont sans nouvelles de lui depuis le 9 avril dernier, date à laquelle, il les appelés au téléphone pour leur dire que les autorités pénitentiaires avaient menacé de leur mettre aux cachots, une petite cellule souterraine, si sa famille n’arrêtait pas de demander publiquement sa libération.

Dans une lettre adressée au chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El-Othmani, l’ONG engage le gouvernement marocain « à faire en sorte que Lamine Haddi puisse entrer régulièrement en contact avec sa famille et ses avocats, et conformément aux (Règles Nelson Mandela, dont la règle 59 dispose que les détenus doivent être placés, dans la mesure du possible, dans des prisons situées près de leur domicile).

L’ONG a aussi demandé aux autorités marocaines de « transférer Mohamed Lamine Haddi et les autres prisonniers de Gdeim Izik à Laâyoune afin d’être plus proches de leur famille ».

Amnesty International a exhorté, en outre, aux autorités marocaines de « faire rejuger Mohamed Lamine Haddi et les autres prisonniers de Gdeim Izik dans le cadre d’un procès équitable conforme aux normes internationales ».

Mohamed Lamine Haddi est détenu à l’isolement à la prison de Tiflet II, à Rabat, depuis 2017, année de sa condamnation à 25 ans d’emprisonnement dans le cadre du procès collectif et inique de « Gdeim Izik ».

Selon son avocate, Mohamed Lamine Haddi a déjà été placé dans une cellule de ce type en 2018 à titre de sanction. Elle a décrit une petite pièce de 2 m2, sans fenêtre, robinet ni toilettes.

Cette cellule est connue sous le nom de « cellule disciplinaire » ou « cercueil » car elle en a la taille. L’ONG déplore le fait que, « depuis le 9 avril, la famille de Mohamed Lamine Haddi a téléphoné à plusieurs reprises au procureur du roi et au directeur de la prison, sans réponse », relevant que, « son avocate et ses proches ont appelé séparément la prison le 1er juin, mais on leur a raccroché au nez quand ils ont prononcé le nom de Mohamed Lamine Haddi ».

« Son état de santé s’est fortement dégradé depuis qu’il a observé une grève de la faim de 69 jours pour protester contre les mauvais traitements qui lui étaient infligés », prévient Amnesty International.

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