38ème Session du Conseil exécutif de l’UA: Echec aux manœuvres du Makhzen

La 38ème session du Conseil exécutif (CE) de l’Union Africaine (UA), qui a précédé la tenue du 34ème Sommet de l’UA qui s’est ouvert aujourd’hui et qui se tient en visioconférence, s’est caractérisée par deux faits. Le premier est une claire expression de la confiance que la majorité des Etats africains placent en l’Algérie, et le second, un clair désaveu des manœuvres sournoises du Makhzen visant à faire avaliser par l’organisation panafricaine son occupation illégale du territoire d’un autre Etat membre; la RASD, à savoir. Dans un tweet qu’il a posté dans la soirée du jeudi, 4 février, Sabri Boukadoum, notre ministre des Affaires étrangères a annoncé “la validation par le Conseil exécutif de l’UA de la candidature de l’Algérie au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2024-2025”. Pour rappel, l’Algérie a déjà eu à occuper un tel poste durant la période 2004-2005; une période d’autant plus difficile qu’elle avait suivi de quelques mois l’agression américano-occidentale contre l’Irak. Pour en revenir au premier fait, il faut dire que la confiance dont jouit l’Algérie au sein de la famille africaine n’est pas le fait du hasard. Elle découle de sa position constante en faveur de l’Afrique et de ses causes justes, de son développement et de la prospérité de ses peuples. Une position que Sabri Boukadoum a réaffirmé dans son tweet précité quand il y a rappelé l’engagement de l’Algérie “à s’acquitter à temps de ses contributions au budget de l’UA et au Fonds pour la paix”; un engagement, a-t-il explicité, qui découle de sa ferme conviction de la justesse “du principe de solidarité et du partage équitable des charges”, et de son souci de voir “les objectifs du continent africain, sur tous les plans” concrétisés. A l’opposé, notre voisin de l’Ouest continue de susciter la méfiance de nombre de pays africains. Surtout qu’il ne cesse depuis son adhésion, en janvier 2017, à l’UA de s’adonner à des manœuvres sournoises visant à ébranler sa cohésion. Sa dernière (manœuvre) en date a eu lieu lors, précisément, de la 38ème session du Conseil exécutif de l’UA. Dans l’objectif non avoué de faire avaliser, d’une manière détournée, au Continent son occupation illégale du Sahara Occidental, le Makhzen a requis dudit Conseil son approbation pour le passage par le territoire en question, de deux projet, relatifs à la fibre optique et à la connexion électrique, devant reliés, selon ses représentants, le Maroc aux pays de l’Afrique de l’Ouest. Sauf que la vigilance des membres du CE de l’UA n’a pas été prise en défaut: la requête du Makhzen a été, en effet, largement rejetée: une acceptation de sa requête aurait été, en effet, considérée par celui-ci – et ses soutiens internationaux – comme une reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara Occidental. Ce qui dénote, selon nombre d’observateurs au fait des sournoises et incessantes manœuvres du Makhzen, de la détermination des Etats africains à imposer à tout un chacun le strict respect des textes fondateurs de l’UA; la cohésion de cette dernière et la concrétisation des objectifs pour lesquels elle a été créée, sont à ce prix.

Mourad Bendris