La dernière opération de qualité que les combattants de l’APLS (Armée populaire de libération sahraouie) ont menée, le samedi 23 du mois en cours, à El Guerguerat, à l’extrême sud-ouest du Sahara Occidental occupé, n’est pas, à l’évidence, une simple action militaire. Pour Mohamed Sidati, membre de la direction nationale du Front Polisario et son représentant officiel en France, qui s’exprimait le lendemain de sa survenance sur le plateau de la France 24, une chaîne de télévision financée par l’Etat français, cette opération se veut un double message adressé à l’occupant marocain. De par son importance, elle a, en effet, contraint ce dernier à reconnaître – même s’il l’a fait du “bout des lèvres” – que la situation au Sahara Occidental est loin d’être calme comme il s’échine, contre la réalité et tout bon sens, à le faire croire. Faut-il le préciser, avec l’appui ouvert ou pernicieux, de certains médias internationaux. Quant au second message, il est, selon le dirigeant sahraoui, annonciateur d’une escalade plus grande des opérations militaires contre l’armée d’occupation marocaine. Revenant sur la dernière opération d’El Guerguerat, Mohamed Sidati a déclaré qu’elle avait pour les Sahraouis une valeur symbolique: C’est, en effet, en ces lieux que la soldatesque marocaine avait agressé, le 13 novembre dernier, des manifestants sahraouis qui y protestaient pacifiquement contre les prétentions du Makhzen à y imposer une situation de fait accompli; en clair, à conforter la violation des accords de cessez-le-feu en y ouvrant une brèche dans le “mur de la honte et de l’humiliation” par où il exportait une partie des richesses du territoire qu’il pillait sans vergogne, en violation de la légalité internationale.
Mourad Bendris
