Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, a exprimé son espoir que la nomination de Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, conduirait au renforcement de la coopération bilatérale entre l’Algérie et Paris, et contribuerait à résoudre les « crises régionales », rapporte Echorouk.
La décision française est intervenue dans le cadre d’un appel lancé par « Le Drian » avec son homologue algérien après sa nomination au gouvernement d’Aymen ben Abderrahmane, successeur de l’ancien ministre Sabri Boukadoum, qui était le départ le plus marquant du récent changement de gouvernement.
Dans un tweet, le responsable français a écrit : « Excellent premier contact avec mon homologue Ramtane Lamamra dans ses nouvelles fonctions de MAE algérien. Commune détermination à approfondir la coopération bilatérale et à renforcer la coordination sur les crises régionales ».
Dans le tweet, le responsable français a évoqué ce qu’il a appelé « la détermination commune à approfondir la coopération bilatérale et à renforcer la coordination sur les crises régionales ». l’état du Mali en particulier, surtout après que Paris a décidé de mettre fin à « l’opération Barkhane », pour combattre les rebelles dans ce pays.
La dernière visite du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères en Algérie remonte à l’automne de l’année dernière, et les situations politiques et sécuritaires au Mali et en Libye étaient en tête de l’agenda des entretiens que les responsables algériens ont eus avec le chef de la diplomatie française.
L’appel du ministre français des Affaires étrangères avec son homologue algérien a coïncidé avec un article de l’Agence de presse française (France Presse), agence officielle, sous le titre : « Quel rôle pour l’Algérie après le départ des forces françaises de la région du Sahel ? », dans lequel l’agence a évoqué la « possibilité de l’Algérie de jouer une deuxième force militaire A en Afrique, un rôle plus important ».
L’Agence française de presse est considérée comme l’une des institutions médiatiques gouvernementales françaises, car elle reçoit des financements du gouvernement (des ministères des Affaires étrangères et des Finances), ce qui fait qu’il est probable que ce qu’elle publie exprime d’une manière ou d’une autre les orientations officielles de l’Etat français.
Dans l’article, l’agence s’interroge sur les limites du rôle que l’Algérie peut jouer à cet égard : « Peut-elle en arriver à déployer des forces hors de ses frontières, comme la constitution le permet actuellement ? Elle a également indiqué que la décision du président français Emmanuel Macron avait indiqué que « la France commencera à fermer ses bases dans le nord du Mali avant la fin de l’année, alors que Paris ne cache pas sa volonté d’une plus grande implication de l’Algérie au Sahel ».
« France Presse » a cité une source militaire française, dont l’identité n’a pas été révélée, affirmant que Paris « doit discuter de l’avenir de nos déplacements dans le nord du Mali avec la Mission des Nations Unies au Mali et avec les Algériens, qui sont directement concernés en tant que voisin pays. »
Les observateurs poursuivent en disant que l’Algérie pourrait jouer un rôle dans le nord du Mali, et ils citent une déclaration du président Abdelmadjid Tebboune, dans laquelle il a déclaré que la solution au Mali « ne peut être qu’algérienne », mais que cette solution ne sera pas loin d’être l’approche diplomatique, et cela En activant l’accord de paix signé par le gouvernement de Bamako avec les factions rebelles en 2015, qui a été appelé l’«Accord d’Alger », car il a eu lieu en Algérie.
En ce début d’année, les relations entre l’Algérie et la France ont connu une grave crise, qui s’est manifestée par l’annulation de la visite du Premier ministre français Jean Castix en Algérie et les déclarations enflammées de l’ancien ministre du Travail et de la Sécurité sociale qui s’en sont suivis. , Hachemi Djaaboub, qui a qualifié la France de « l’ennemi éternel et traditionnel » de l’Algérie».
Ahmed Achour