BAC 2020 : le taux de réussite est « respectable » mais « ne répond pas aux attentes », selon le Cnapest

Cette année, 55,30% des candidats ont obtenu le BAC. Un taux de réussite « respectable » mais qui « ne répond pas aux attentes », a estimé le porte parole du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba,  dans un entretien accordé à Dzair Tube.

« Durant l’examen,  nous avons pu constater que le climat était favorable. Les élèves ont éprouvé une grande satisfaction et ce sont montrés optimistes quant à la possibilité d’obtenir ce diplôme précieux »,  a expliqué le syndicaliste, en ajoutant qu’une autre raison  a fait que les attentes soient plus élevées concernant le taux de réussite au BAC 2020, c’est celle, « du compte rendu présenté par les correcteurs ».

« Le constat fait  dans les centres de correction donne idée sur des résultats plus bons que ceux annoncés. Selon les correcteurs, les notes étaient meilleures que les années précédentes, chose qui nous a poussé à s’attendre à un taux plus conséquent », a encore soutenu le chargé de communication au Cnapest.

De plus, « la décision de réduire la moyenne d’admission à 9/20, pouvait bien contribuer à l’obtention d’un taux d’une différence de 5 ou 6 % par rapport à celui de l’année dernière », a-t-il ajouté, en s’interrogeant « sinon, ou est l’intérêt de rendre la moyenne minimale d’admission 9/20 ? ».

Dans ce sens, M.Boudiba , a estimé la réduction de la moyenne d’admission « n’a pas d’importance » et que la situation « ne nécessitait pas » d’annoncer une telle mesure, même dans un contexte d’une situation sanitaire difficile. Pour notre interlocuteur cette décision « n’est pas justifiable » car « les élèves avaient suffisamment le temps pour se préparer d’une manière convenable à l’épreuve ».

Selon le syndicaliste, l’abaissement de  la moyenne « n’a non seulement pas apporté ses fruits »  en ce qui concerne le pourcentage de réussite, mais « pourrait aussi porter atteinte à la crédibilité du BAC algérien ». Pour cela, a-t-il poursuivi ce genre de décision ne « devait pas être pris ».

En 2016, rappelle notre interlocuteur, la fuite des sujets du BAC a touché « profondément à sa crédibilité », c’est ce qui nous a conduit à mettre l’accent sur la nécessité « de protéger la crédibilité de ce diplôme ».  

• Assia.T