الخميس 14 أوت 2025

Bolton fustige l’obstruction marocaine au référendum du Sahara Occidental depuis trois décennies

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By: Ahmed achour
Bolton fustige l’obstruction marocaine au référendum du Sahara Occidental depuis trois décennies

Dans une intervention musclée qui ravive le cœur du conflit du Sahara Occidental, l’ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, John Bolton, a condamné l’obstruction continue du Maroc au référendum d’autodétermination promis de longue date, accusant Rabat de défier à la fois ses propres engagements et les résolutions contraignantes des Nations Unies.

S’adressant au journaliste espagnol Hector Santorum sur Sahara Occidental Radio Revolución, Bolton a rappelé que le plan de règlement négocié par l’ONU en 1991 était explicite : le peuple sahraoui doit se voir accorder le droit de déterminer son propre avenir. « Ce référendum n’a jamais eu pour but de diviser un pays en deux », a souligné Bolton. « Le Maroc et le Sahara Occidental ont toujours été deux entités distinctes. Refuser ce vote aux Sahraouis est une injustice flagrante. »

Il a souligné que, malgré l’accord du Maroc de 1991, Rabat a passé plus de trois décennies à saper le processus par une politique du fait accompli, enracinant son occupation tout en faisant obstruction à la médiation de l’ONU. « Les résolutions du Conseil de sécurité ont été très claires dès le départ », a-t-il déclaré. « Mais le Maroc refuse de s’y conformer, misant sur la faible capacité d’attention du monde. »

Bolton a également averti que l’impasse au Sahara occidental n’était pas un problème localisé, mais une force déstabilisatrice aux conséquences profondes. « Ce désordre dans une région vitale de l’Afrique comporte un réel danger de propagation de l’instabilité à l’ensemble du continent, voire à l’Europe », a-t-il averti, soulignant ce qu’il a décrit comme les « ambitions expansionnistes » du Maroc, évidentes sur certaines cartes officielles. Il a exhorté les gouvernements européens, en particulier ceux qui sont géographiquement proches, à traiter cette question comme une priorité sécuritaire urgente.

Réprobant implicitement l’alignement de la France sur Rabat, Bolton a affirmé qu’« un pays qui se revendique démocratique ne devrait pas s’opposer au droit de vote du peuple sahraoui ».

Concernant l’absence de mécanisme de surveillance des droits humains au sein de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), Bolton a rappelé que le mandat initial de la mission était à court terme : vérifier le recensement espagnol de 1975, organiser le scrutin et garantir un processus sûr et transparent. « Les droits humains sont indissociables d’un référendum libre », a-t-il affirmé.

Rejetant les tentatives répétées du Maroc de diffamer le Front Polisario, Bolton a souligné que ces efforts ont échoué sous le contrôle rigoureux de l’ONU. Il a salué la diplomatie du Polisario, qui a permis aux nations africaines et aux gouvernements occidentaux de s’aligner sur le consensus selon lequel le référendum demeure « la seule issue viable ».

« Rabat n’a aucun droit d’exiger des concessions en échange du respect d’un accord qu’il a déjà signé », a conclu Bolton. « La voie à suivre est claire : tenir le référendum, comme promis. Toute autre démarche perpétuerait l’illégalité, l’injustice et l’instabilité. »

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