samedi, 11 octobre, 2025

Christopher Nolan critiqué pour avoir tourné à Dakhla occupée, au milieu d’une condamnation nationale et internationale et d’une large couverture médiatique mondiale

Published on:
Christopher Nolan critiqué pour avoir tourné à Dakhla occupée, au milieu d’une condamnation nationale et internationale et d’une large couverture médiatique mondiale

Le réalisateur britannico-américain Christopher Nolan a été critiqué par des organisations internationales et sahraouies après avoir tourné des scènes de son nouveau film « L’Odyssée » à Dakhla, au Sahara occidental occupé. Les principaux médias internationaux soulignent la condamnation sahraouie et internationale de cette nouvelle forme de soutien à l’occupation et de violation du droit international.

Dans ce contexte, le secrétariat de « Dans le Sahara», qui coordonne le festival international du film organisé dans les camps de réfugiés sahraouis du sud-ouest de l’Algérie, a exprimé son ferme rejet du choix de Dakhla occupée comme lieu de tournage. Il a considéré que cela contribue à la « normalisation de l’occupation marocaine » et confère une légitimité implicite, injustifiée et illégitime au contrôle de la puissance occupante sur un territoire qui n’a pas encore achevé son processus de décolonisation sous la supervision de l’ONU.

« Dans le Sahara» a lancé un appel urgent à Nolan et à son équipe, dont les stars de cinéma Matt Damon et Zendaya, « pour qu’ils arrêtent le tournage à Dakhla et manifestent leur solidarité avec les Sahraouis autochtones, sous occupation militaire depuis 50 ans et régulièrement emprisonnés et torturés pour leur lutte pacifique pour l’autodétermination.»

L’équipe, qui comprend plusieurs stars hollywoodiennes, dont Matt Damon et Zendaya, a tourné des scènes près de Dakhla en juillet pour le film, une adaptation de l’épopée grecque « L’Odyssée ». Doté d’un budget d’environ 250 millions de dollars, le film devrait sortir en juillet 2026.

Selon un rapport publié par Bloomberg, le film est le plus important projet cinématographique de Nolan à ce jour, et des lieux de tournage ont été choisis dans plusieurs pays, dont la Grèce, l’Italie et le Maroc. Le rapport indique que le tournage de scènes à Dakhla met en lumière des complexités politiques et juridiques qui dépassent la dimension artistique de l’œuvre.

Les organisations internationales indiquent que les autorités marocaines empêchent depuis des années les missions d’observation internationales, notamment le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, d’entrer dans les territoires sahraouis occupés. Des organisations telles qu’Amnesty International, Reporters sans frontières, Front Line et Human Rights Watch ont également documenté des pratiques systématiques de répression, notamment des arrestations arbitraires, des actes de torture et une surveillance stricte des journalistes et militants sahraouis.

« Dans le désert » a souligné que toute production artistique filmée dans les territoires occupés sans consultation de la population autochtone ni respect du statut juridique international constitue une « complicité indirecte dans la légitimation de l’occupation », appelant l’équipe de tournage à cesser de filmer au Sahara occidental et à se conformer aux principes du droit international et aux résolutions pertinentes de l’ONU.

Cette condamnation internationale et sahraouie a été largement relayée par la presse britannique et des sites web internationaux tels que The Times, The Guardian, Forbes, The Telegraph et Middle East Eye, ainsi que sur les réseaux sociaux, où des militants internationaux et sahraouis ont critiqué ce rapprochement injustifié d’un réalisateur et d’artistes de cette envergure avec l’occupation, consciemment ou non.

D’autre part, des militants et des observateurs ont souligné la gravité de l’exploitation par le Maroc de ces activités culturelles pour normaliser l’occupation, notant que le ministre marocain de la Culture aurait visité les lieux de tournage, révélant ainsi l’implication délibérée d’artistes et de réalisateurs de la stature de Nolan par le régime d’occupation dans la violation du droit du peuple sahraoui à la liberté et à la souveraineté sur ses terres, ses ressources et sa patrie.

Il convient de noter que le Sahara occidental demeure un territoire soumis à un processus de décolonisation sous la supervision de l’ONU, tandis que le Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, continue d’exiger un référendum d’autodétermination conformément aux résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies, au droit international et aux exigences de la décolonisation et de la libération des peuples de l’occupation étrangère.

Lien permanent : https://dzair.cc/zrcf Copier

Read Also