Le procès en appel de l’homme d’affaire Mahieddine Tahkout accusé de corruption s’est poursuivi, ce mardi 3 novembre au niveau de la chambre pénale de la Cour d’Alger, rapporte l’Agence de presse officielle (APS).
Plusieurs anciens directeurs de l’industrie et des mines ainsi que des membres des commissions d’évaluation de l’Office national des œuvres universitaire ont été auditionnés dans cette affaire dont les deux ex premiers ministres, Ahmed Ouyahiya et Abdelmalek Sellal sont également impliqués.
Le membre de la commission d’évaluation à l’ONOU de Tipaza, Chouik Hichem a rejeté toutes les accusations retenues contres lui. Selon ce qu’à rapporté l’APS, ce dernier a affirmé que « le contrôle des bus appartenant à l’entreprise de Tahkout, s’effectuait en fonction des numéros de série des cartes grises ».
Quant à Abada Nihad, membres de ladite commission, a affirmé qu’elle veillait à la mise en conformité du cahier des charges. L’ancien directeur de l’industrie de la wilaya de Constantine, Merghenni Mohamed Salah, a dit lors du procès que « l’octroi à Tahkout d’un foncier dans la nouvelle ville Ali Mendjli a été décidé avant sa nomination à ce poste ». Tout comme ses co-accusés, il a rejeté toutes les charges retenues contre lui.
En réponse aux questions du juge, les anciens directeurs de l’Industrie à Sétif, Hamitouche Mohamed, à Skikda, Habba Fayçal et à Saida Khelifa Aissa ont dit que « la définition de la nature du foncier agricole ne relevait pas de leur compétence, ni de leurs prérogatives ».
Le tribunal de Sidi M’hamed avait condamné le principal accusé à une peine de 16 ans de prison ferme et une amende de 8.000.000 DA.Rachid, Hamid et Billal Tahkout ont été, eux, condamnés à 7 ans de prison ferme assortie d’une amende de 8.000.000 DA, tandis que Nacer Tahkout a écopé de 3 ans de prison et 8.000.000 DA d’amende.
Le tribunal a également ordonné le gel de tous les comptes bancaires des sociétés de Tahkout, la confiscation des matériels et l’exclusion des marchés publics pendant 5 ans.Dans la même affaire, le tribunal avait condamné les anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal à une peine de 10 ans de prison ferme et 500.000 DA d’amende chacun, alors que l’ancien ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb, en état de fuite, écope d’une peine de 20 ans de prison ferme assortie d’une amende de 2.000.000 DA.
L’ancien ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi et l’ancien wali de Skikda, Faouzi Belhocine ont été condamnés à 2 ans d’emprisonnement ferme. L’ancien ministre des Travaux publics, Ammar Ghoul écope, lui, de 3 ans de prison ferme, tandis que l’ancien ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane a été acquitté des accusations retenues contre lui.
Le tribunal de Sidi M’hamed avait également ordonné le versement d’un montant de 309 milliards DA à titre de dommage et intérêt.
- Rédaction
