Le président Abdelmadjid Tebboune a inauguré depuis Constantine un nouveau chapitre de la souveraineté économique de l’Algérie, exposant une vision audacieuse et prospective axée sur les industries métallurgiques, la production locale et le développement technologique. Lors de sa visite dans la région, il a affirmé que le pays avait accompli « des réalisations majeures en peu de temps », annonçant que des projets stratégiques tels que la mine de fer de Gara Djebilet et le complexe phosphatier de Bled El Hadba entreront bientôt en production. Ces déclarations ne sont pas de simples propos politiques ; elles constituent le cœur d’une stratégie de grande envergure visant à transformer le lourd héritage reçu en 2019 en moteur d’une véritable renaissance nationale.
Lors de sa rencontre avec les représentants de la société civile, le Président a rappelé ouvertement les « batailles et rumeurs » qui l’avaient visé au début de son mandat. Pourtant, a-t-il souligné, ces manœuvres n’ont jamais réussi à freiner la marche de l’Algérie vers son nouveau modèle de développement : d’ambitieux projets industriels structurels, une feuille de route claire et une stratégie déterminée de refonte de l’économie nationale loin de la dépendance à la rente des hydrocarbures.
Le président Tebboune a souligné que les indicateurs économiques actuels sont positifs, précisant que l’Algérie maîtrise fermement sa situation financière et n’a jamais eu recours à l’endettement extérieur, même durant les périodes de baisse des prix du pétrole. L’État, a-t-il noté, a pris des mesures réfléchies pour sécuriser l’avenir économique du pays.
Parmi ses déclarations les plus fortes à Constantine figure l’annonce d’un « nouveau véritable décollage » imminent, qui permettra à l’Algérie « d’atteindre définitivement un port sûr ». Il a expliqué que l’État avance dans des projets visant à augmenter la production de phosphate de 2,5 à 10,5 millions de tonnes par an — une expansion qui renforcera la position du pays dans les marchés mondiaux des engrais et des minerais, deux secteurs qu’il a qualifiés de « nouvelle arme » des économies modernes.
Il a également révélé que la ligne ferroviaire minière reliant Gara Djebilet à Béchar via Tindouf — connue sous le nom de ligne Djebilet-Béchar — a été réalisée non pas en plusieurs années mais dans un délai record d’environ dix-huit mois. Cette ligne facilitera le transport de la production industrielle vers les marchés locaux et internationaux, la première cargaison de fer étant attendue au port d’Oran en 2026. Cette stratégie ferroviaire, a-t-il insisté, n’est pas un simple projet d’infrastructure : elle constitue les fondations de la transformation de l’Algérie en un carrefour industriel et logistique stratégique entre le Sud et l’Ouest.
Mais la vision du Président ne se limite pas aux projets extractifs et industriels. Il affirme que l’avenir de l’économie nationale réside également dans la technologie et la jeunesse. Il a réitéré l’importance d’intégrer les industries mécaniques localement, avec l’ambitieux objectif de produire une « voiture algérienne » contenant 40 % de composants locaux. Il a ajouté que « plus de 17 000 projets d’investissement » sont actuellement enregistrés auprès de l’Agence de promotion de l’investissement — des initiatives qui ouvrent des perspectives pour les jeunes professionnels et innovateurs. Il a souligné que la jeunesse représente la véritable richesse de l’Algérie, et que les lois ont été simplifiées pour permettre sa participation à la prise de décision et à la concrétisation de ses idées.
Les considérations sociales occupaient également une place centrale dans le message du président Tebboune. Il a insisté sur le fait que l’État ne cherche pas à réaliser une croissance économique au détriment de ses citoyens. L’Algérie est engagée dans une économie socialement responsable. Elle demeure, a-t-il rappelé, le seul pays arabe et africain à offrir une allocation chômage dédiée aux jeunes demandeurs d’emploi — une politique qui traduit une volonté d’équilibrer croissance économique et justice sociale plutôt que d’adhérer aveuglément à la logique du marché.
Dans leur ensemble, les déclarations du président Tebboune à Constantine dessinent une doctrine politique et économique intégrée : une vision de construction de l’avenir, un engagement ferme en faveur d’une souveraineté économique réelle, et un rappel sincère à la nation que le chemin vers « l’Algérie nouvelle » ne sera pas simple. Il exige un effort collectif, des investissements soutenus et une confiance constante dans la capacité de l’État à transformer les ressources naturelles en puissance économique réelle.
Le combat que mène aujourd’hui l’Algérie sous la direction du président Tebboune ne se résume pas à la lutte contre la pauvreté ou le chômage, mais à la confrontation avec un héritage économique ancien fondé sur une quasi-dépendance aux hydrocarbures. L’objectif fixé est clair : une Algérie qui produit — une Algérie qui innove — une Algérie qui rivalise sur la scène internationale. Un pays qui n’est plus seulement un exportateur de pétrole, mais qui transforme les métaux, valorise son capital intellectuel et s’impose comme une puissance industrielle et technologique.
C’est ce défi qu’il affronte sans détour, et c’est depuis Constantine que commence la nouvelle ère de l’Algérie.
