Le Parlement européen avait adopté, jeudi dernier, une résolution d’urgence soulignant « la détérioration des droits de l’homme en Algérie ». Dans un bref entretien accordé à Dzair Tube, le président du parti politique Jil Jadid, s’est exprimé sur cette résolution votée à l’unanimité par les eurodéputés. Pour lui cette résolution est une « ingérence flagrante » dans les affaires intérieures de l’Algérie.
S’exprimant sur les visées de cette résolution quant à son timing, le président de Jil Jadid, estime que « sa teneur dénote sans doute une politique qui n’est pas innocente ».
Il s’agit « d’un coup de poignard dans le dos en raison des principes fermes de l’Algérie qui constituent aujourd’hui un point de gêne pour certains », a considéré Djilali Sofiane.
« L’Algérie eut exprimé son intention de revoir les accords avec l’Union européenne, notamment en matière de partenariat, chose que ces derniers n’ont pas aimée, malgré que cette décision confirme que l’Algérie jouit d’une pleine souveraineté dans ces décisions politiques, économiques… etc», a-t-il soutenu. Il ajouté dans ce sens que « l’Algérie a le plein droit de diversifier ses partenaires commerciaux ».
Notre interlocuteur a souligné dans ce volet que « les circonstances actuelles qui entourent l’Algérie ont fait que « tout le monde se mêle de ses affaires intérieures », ce qui constitue, selon lui « une grave violation à la souveraineté du pays et à l’indépendance de ses décisions politiques ».
« Les députés du parlement européen ont pris le cas de certaines personnes jugées pour leur implication dans diverses affaires n’ayant aucun lien avec les droits de l’homme, comme prétexte pour se venger de notre pays par instruction de certaines parties qui ne veulent le bien de l’Algérie », a ajouté le porte-parole de Jil Jadid.
« Notre pays ne pratique pas la discrimination, ni les assassinats ciblant des civils dans d’autres pays, et n’emprisonne pas des milliers d’enfants, ne détruit pas les maisons, ne condamne pas ses militants à des peines de 20 ans de prison et n’isole pas ses journalistes dans des prisons secrètes », a-t-il encore clamé en défense à l’Algérie.
Djilali Sofiane a déclaré dans cet entretien que la résolution du PE « contenait de nombreuses erreurs délibérées et incorrectes, qui sont une insulte à la dignité des Algériens et une tentative de considérer l’Algérie comme un protectorat ».
Les eurodéputés, poursuit notre interlocuteur « s’établissent souvent comme les gardiens de l’Algérie. Un pays qui a pourtant arraché son indépendance et sa souveraineté depuis 58 ans, mais cela ne semble pas leur servir de leçon ».
Le président de Jil Jadid a relié la résolution du parlement européen « motivée », selon expression « contre l’Algérie par la France », aux derniers développements dans les terres sahariennes après « l’assaut des forces marocaines contre des les sahraouis non armés au passage de Kerkarat en date du 13 novembre dernier ».
« Cette résolution pourrait être adoptée afin de détourner l’opinion mondiale, en particulier des Algériens sur ce qui se passe dans les terres sahariennes occupées par les forces marocaines », analyse le président de Jil Jadid qui reproche toutefois au PE de « verser dans la politique du chaos et de la violence ».
Notre interlocuteur a tenu a rappeler des « principes révolutionnaires fermes envers les nations du monde soutenant les causes justes ». C’est pourquoi « l’Algérie l’Algérie a été le seul pays arabe à dénoncer l’agression militaire marocaine contre les Sahraouis dans la région de Kerkarat », a-t-il exposé.
«Les Européens ont dû oublier que l’Algérie est un pays pacifique, et c’est presque le seul pays au monde qui ne s’en est pris à aucun pays voisin, bien qu’il s’agisse d’une puissance régionale qui a un poids politique, économique, militaire et historique. Notre pays n’a commis aucun massacre contre l’humanité. C’est un pays qui milite pour la propagation de la paix dans le monde entier », a encore dit Djilali Sofiane.
« Le retour président de la République est plus que nécessaire » :
Pour ce qui de l’état de santé du chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, le président du parti politique, Jil Jadid, Djilali Sofiane a dit qu’il lui « souhaite un prompt rétablissement » et espère qu’il « reviendra au pays le plutôt possible ». Il a tenu à souligner dans ce sens qu’il « ne dispose d’aucune information particulière sur son état de santé, excepté celles qu’il apprend des chaines de télévision, comme tous les autres Algériens ».
Le président de Jil Jadid a réitéré son souhait de « voir le président de la République retourner au pays le plutôt possible », surtout que l’Algérie, ajoute-t-il « se trouve dans un contexte de circonstances particulières caractérisées par les tensions sur tous les fronts, notamment la situation du Sahara occidental et la teneur de la résolution d’urgence par le Parlement européen ».
Pour cela, considère-t-il que « le retour du président de la République est plus que nécessaire ».
Quant à ceux qui « demandent », ajoute Djilali Sofiane, « l’Activation de l’article 102 de la constitution « je pense qu’ils ne font que manœuvrer et que leurs intentions sont purement politiques ».
Ces derniers, dit encore notre interlocuteur « veulent remporter de fausses victoires ». Car jusqu’à présent « il n’y aucune nécessité d’appliquer l’article 102 de la constitution ».
Situation économique et scientifique du pays : Djilali Sofiane se dit « triste »
En réponse à une question concernant la course menée par les différents pays dans le but de trouver un vaccin anti-Covid-19, Djilali Sofiane regrette le fait que « l’Algérie soit très faible sur les deux plans scientifique et économique ».
Raison pour laquelle, selon lui « l’Algérie se trouve hors course malgré la présence d’un grand nombre de chercheurs algériens dans les laboratoires qui se sont lancés dans la production du vaccin contre le Coronavirus ».
- Rédaction