الخميس 12 جوان 2025

La France récompense sans vergogne les traîtres : plus de 10 000 harkis réclament de nouvelles indemnisations en vertu de la loi élargie

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La France récompense sans vergogne les traîtres : plus de 10 000 harkis réclament de nouvelles indemnisations en vertu de la loi élargie

Dans une démonstration alarmante de révisionnisme historique et de lâcheté politique, le gouvernement français a confirmé que plus de 10 000 harkis – des individus ayant trahi activement leur nation en se ralliant à l’armée coloniale française pendant la guerre d’indépendance de l’Algérie – ont déposé de nouvelles demandes d’indemnisation en vertu de la loi de 2022 visant à récompenser ces collaborateurs et leurs familles.

Cette démarche éhontée non seulement efface un héritage de trahison et de carnage, mais aggrave également l’insulte à la mémoire collective algérienne en glorifiant financièrement ceux qui se sont retournés contre leur propre peuple au profit d’un régime colonial brutal.

Cette révélation, rendue publique par une réponse officielle du ministère français des Armées du 3 juin 2025 à une question de Stéphane Rambaud, député d’extrême droite du Rassemblement national anti-algérien, confirme que 10 321 dossiers ont été déposés pour la seule année 2024. Parmi eux, 7 388 ont été approuvés par la Commission nationale indépendante de reconnaissance et d’indemnisation – un organisme dont l’existence même témoigne de la détermination de la France à institutionnaliser sa trahison de la justice.

Pire encore, le gouvernement français a agi sous la pression d’un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme rendu le 4 avril 2024 dans l’affaire « Tamazout », qui a condamné le pays pour insuffisance des indemnisations versées aux harkis détenus dans le tristement célèbre camp de Bias. En conséquence, le gouvernement Macron a publié le décret 2025-256, triplant les indemnités annuelles, les faisant passer de 1 000 à 4 000 € par année de résidence dans le camp. Il s’agissait en quelque sorte d’une récompense pour la trahison, financée par l’argent du contribuable, tout en ignorant les cicatrices laissées par les actions de ces individus en Algérie.

La France ne s’est pas arrêtée là. Le 29 avril 2025, la commission d’indemnisation a recommandé l’ajout de 37 nouveaux sites à la liste des centres d’internement éligibles, une suggestion approuvée avec enthousiasme par le Premier ministre Gabriel Attal, témoignant d’une volonté politique impénitente d’étendre encore davantage ce projet honteux.

Ces politiques ne sont rien d’autre qu’une consécration officielle de la trahison, offrant une consolation financière à ceux qui se sont tenus aux côtés des soldats coloniaux, tandis que des patriotes algériens étaient torturés, exécutés et chassés de chez eux.

Plus inquiétant encore, le parti Renaissance, au pouvoir en France – le parti du président Emmanuel Macron – avait lui-même proposé d’élargir l’indemnisation aux héritiers des harkis décédés, afin d’élargir encore le cercle des bénéficiaires. Cette suggestion, formulée dans une question parlementaire par le député Jean-François Lovisolo, visait à modifier le cadre juridique afin de permettre aux enfants et aux proches des harkis décédés avant l’entrée en vigueur de la loi de déposer des demandes en leur nom.

La loi actuelle limite l’indemnisation aux personnes ayant résidé physiquement dans les camps désignés entre le 20 mars 1962 et le 31 décembre 1975, une condition qui exclut les demandes posthumes. Lovisolo a qualifié cela d’« inégalité » et d’« injustice ». Pourtant, le gouvernement français a jusqu’à présent délibérément ignoré cette proposition, peut-être par calcul politique – mais ce silence ne suffit pas à masquer la profondeur de l’hypocrisie historique de la France.

Pour l’Algérie, cet épisode n’est rien de moins qu’une provocation morale. Il représente une inversion grotesque de la justice, où les traîtres sont récompensés et les martyrs oubliés. Les Harkis, qui ont pris les armes contre leur propre peuple, dénoncé les résistants et aidé une force coloniale responsable de la mort de plus de 1,5 million d’Algériens, sont désormais indemnisés comme s’ils étaient des victimes, tandis que la France continue de refuser à l’Algérie la pleine reconnaissance de ses horribles crimes coloniaux.

Les indemnisations incessantes, les manœuvres juridiques et le silence assourdissant des voix d’opposition en France témoignent tous d’une tentative délibérée de réécrire l’histoire, transformant les traîtres en héros dans une tentative honteuse d’atténuer la culpabilité coloniale que Paris refuse d’affronter.

L’Algérie, et tous les descendants de ses combattants de la liberté, n’oublieront pas. Et l’histoire ne les absoudra pas.

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