Le mouvement marocain de la “Génération Z” a annoncé, ce samedi, la suspension temporaire de toutes les formes de protestation prévues durant le week-end, après deux semaines de mobilisation inédite dans plusieurs villes du royaume.
Dans un communiqué publié sur ses plateformes officielles, le mouvement a expliqué que cette pause décidée pour les 11 et 12 octobre constitue « une étape stratégique visant à renforcer la coordination et l’organisation, afin que la prochaine phase soit plus efficace et plus influente, loin de toute improvisation ou récupération extérieure ».
La Génération Z précise que cette trêve « ne signifie en aucun cas un recul des revendications », réaffirmant que ses priorités demeurent « la reddition des comptes des corrompus et la responsabilité du gouvernement dans la détérioration de la situation sociale et économique », qui étaient au cœur des slogans scandés lors des récentes manifestations.
Le mouvement a souligne également que ses protestations visent « la corruption systémique et la mauvaise gestion du gouvernement actuel », ajoutant que « la nouvelle génération de Marocains aspire à une véritable réforme capable de rétablir la confiance entre l’État et le peuple ».
La Génération Z a enfin annoncé qu’elle révélera dans la soirée la date d’une nouvelle vague de manifestations, cette fois-ci « dirigée contre le gouvernement et tous les corrompus qui entravent la réalisation des aspirations du peuple marocain à la dignité, à la justice et à la responsabilité ».
Cette décision intervient au lendemain du discours du roi Mohammed VI devant le Parlement, dans lequel il a appelé à « plus de sérieux et d’efficacité dans la gestion politique et administrative », sans évoquer directement la vague de protestations menée par la jeunesse depuis plus de deux semaines.
Selon plusieurs observateurs, cette pause stratégique vise à permettre au mouvement de se restructurer et de mieux préparer la prochaine étape, dans un contexte de défiance croissante entre la société et le gouvernement, alimentée par un malaise social qui s’étend désormais d’Agadir à Fès, Casablanca et Al Hoceïma.