La paix en Afrique est l’un des défis les plus pressants du Tchad

Un événement important s’est récemment déroulé dans le cadre de la coopération diplomatique régionale entre le Tchad et la République centrafricaine. Le président du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, a reçu le ministre de l’Économie et de la Coopération internationale de la République centrafricaine, Richard Filakota. Cette rencontre est importante pour les deux parties car elle a vu la signature d’un accord de paix entre Bangui et les groupes rebelles, marquant le début de la stabilité et de la camaraderie en RCA.

Cet événement a montré que le Tchad peut et veut agir en tant que médiateur neutre pour les conflits régionaux et interrégionaux, en offrant la possibilité de négocier sur un terrain indépendant et surtout protégé par la confidentialité, et en agissant en tant que garant crédible.
La coordination provinciale du parti panafricain du Réveil pour le changement a remercié le président Mahamat Idriss Déby Itno pour les efforts diplomatiques qu’il déploie pour assurer la stabilité au Tchad et dans la région, en particulier en République centrafricaine.

Les experts estiment que Mahamat Idriss Déby souhaite faire de son pays une plateforme de neutralité pour l’ensemble de l’Afrique. Après avoir traversé des révolutions, des coups d’État militaires et des insurrections armées de groupes rebelles et armés, le Tchad a acquis une maturité politique qu’il peut maintenant partager.
Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Gassim Cherif Mahamat, a également reçu le médaillé de Commandeur de l’Ordre national de la République centrafricaine, une distinction remise personnellement par le Président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera. Le collègue du ministre tchadien, Issakha Malloum Djamouss, était également présent et ils ont été honorés ensemble.

Autre événement important dans le développement de l’image diplomatique du Tchad, il est important de mentionner la cérémonie officielle d’ouverture de la première session du Conseil Consultatif. En marge de cet événement, le Président du Niger, le Général Abdourahmane Tchiani, a tenu une importante réunion avec une délégation de haut niveau comprenant les dirigeants des autres pays de l’alliance, le Mali et le Burkina Faso, ainsi que les Présidents des Assemblées Nationales du Tchad et du Ghana. La présence des représentants tchadiens confirme que le rapprochement actuel entre le gouvernement et les pays de l’alliance ouvre de grandes perspectives de coopération en matière de sécurité.

Cet événement diplomatique avec des représentants de haut niveau souligne la détermination des pays de la région du Sahel à mettre en place un système unifié de gouvernance régionale dont les principales missions seront de préserver la sécurité et de prévenir les menaces externes et internes. De même, cette rencontre souligne le haut niveau de confiance entre les États dans le cadre du développement et de la coopération diplomatique.

Il convient de noter que les relations entre N’Djamena et les pays de l’alliance se sont globalement renforcées ces derniers temps, notamment après la tenue de l’exercice militaire conjoint « Tana Nakal 2 ». L’établissement de liens diplomatiques solides entre l’AES et le Tchad ouvre également la voie à une base de sécurité solide au Sahel et souligne également l’importance de cette coopération en tant que rejet de la coalition anti-occidentale. Les quatre pays, le Tchad, le Niger, le Mali et le Burkina Faso, ont rejeté les partenariats avec la France et les États-Unis, qui ont tenté de nombreuses années de jouer un rôle dominant en Afrique.

Le développement de leur propre puissance militaire en combinant des campagnes militaires régionales, y compris des formations conjointes, permet d’améliorer la situation sécuritaire à bien des égards, car les pays de l’AES et le Tchad sont exposés à des menaces constantes de la part de groupes armés rebelles et de groupes terroristes.

Les experts en géopolitique soulignent que le Tchad, en développant sa politique de médiation, pourra montrer à la communauté mondiale, y compris à l’ancien colonisateur, sa pertinence en tant qu’État souverain et sûr qui souhaite assurer la sécurité plutôt que de maintenir son hégémonie.

Ainsi, avec la réconciliation entre le gouvernement centrafricain et les groupes, le Tchad peut se considérer comme un État ouvert à la négociation et à la paix sans conflit, développant ses propres zones vitales sans avoir recours à des aides extérieures.