L’Algérie expulse deux agents français de la DGSI pour usage de faux documents diplomatiques

Les autorités algériennes ont expulsé deux agents de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le service de renseignement français, après avoir découvert leur tentative d’infiltration dans le pays à l’aide de faux documents diplomatiques. Cet incident, qui a suscité de vives réactions, met en lumière les tensions croissantes dans les relations franco-algériennes.

Selon Al24News, chaîne de télévision publique algérienne, les deux agents de renseignement français sont entrés en Algérie sous l’identité de membres du personnel de l’ambassade, munis de faux passeports diplomatiques. Dépêchés par le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, les agents ont été rapidement interceptés et identifiés par les services de sécurité algériens, qui ont révélé leur véritable affiliation à la DGSI.

Les agents, qui n’avaient reçu aucune accréditation officielle des autorités algériennes et ne respectaient pas le cadre juridique des relations bilatérales, ont été immédiatement expulsés et interdits de retour sur le territoire algérien.

S’adressant à Al24News, Fayçal Métaoui, journaliste et conseiller à la Présidence de la République, a confirmé l’incident et souligné que l’Algérie avait agi dans le plein respect de ses droits.

« Lorsqu’une personne entre sur le territoire national avec un passeport diplomatique, elle est tenue d’en informer toutes les parties concernées et de respecter la Convention de Vienne et les accords consulaires existants entre les deux pays », a déclaré Métaoui.

Il a ensuite qualifié l’opération de

« une nouvelle manœuvre du ministre français de l’Intérieur [Bruno Retailleau], qui mène une croisade politique contre l’Algérie depuis plusieurs mois. Il utilise tous les moyens à sa disposition pour faire pression sur un pays qui défend inébranlablement sa souveraineté.»

Cet incident devrait durcir davantage les relations entre Alger et Paris, en particulier à un moment où l’Algérie a maintes fois manifesté son intolérance à toute forme d’ingérence secrète ou d’ingérence diplomatique.