La deuxième conférence de Berlin sur la Libye a été lancée mercredi dans la capitale allemande, Berlin, qui se tiendra au niveau des ministres des Affaires étrangères des principaux pays concernés par le conflit en Libye. Le nouveau gouvernement de transition libyen, dirigé par Abdelhamid Dabaiba, a participé à cette conférence pour la première fois.
15 pays, dont l’Algérie, ont participé à la conférence, en plus de 4 organisations internationales . La liste des pays participants comprend la Libye, les États-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne, l’Italie, l’Allemagne, la Suisse, le Royaume-Uni, la Tunisie, Maroc, Egypte, Emirats Arabes Unis et Turquie.
Quatre organisations internationales ont également participé à la conférence : les Nations Unies, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), l’Union africaine et la Ligue des États arabes. Les ministres des Affaires étrangères chinois et russe étaient absents de la conférence et deux d’entre eux y ont assisté. C’est la première fois que le gouvernement libyen participe aux activités de la Conférence de Berlin.
En janvier 2020, Berlin a accueilli la première édition de la conférence avec une participation internationale dans le but de contribuer à une solution au conflit libyen, la conférence est sortie avec des éléments, dont le plus important était d’atteindre un cessez-le-feu complet dans le pays. Depuis des mois, le pays riche en pétrole connaît une percée politique. Le 16 mars, une autorité de transition élue composée d’un gouvernement d’union et d’un conseil présidentiel a pris ses fonctions pour conduire le pays aux élections législatives et présidentielles du 24 décembre.
Les dossiers des mercenaires étrangers et des combattants armés sont en tête des questions soulevées lors de la deuxième conférence de Berlin, malgré les résultats de la première conférence des dirigeants, et leur insistance sur la nécessité pour les mercenaires de quitter la Libye, mais cela n’a pas été atteint, et la propagation des mercenaires étrangers et des militants dans l’Ouest libyen continue de menacer l’unité de la Libye et menace la processus politique prévue pour atteindre les élections législatives et présidentielles de décembre prochain.
Avant le début de la conférence, la sous-secrétaire générale des Nations Unies aux affaires politiques, Rosemary DiCarlo, qui a dirigé la délégation de l’ONU à la deuxième conférence de Berlin sur la Libye au nom du secrétaire général de l’ONU, a déclaré dans un tweet sur son compte Twitter: « Nous travaillerons pour faire avancer les progrès sur l’accord de cessez-le-feu – y compris le respect de l’embargo sur les armes et le retrait des mercenaires – la feuille de route politique et les élections.
Le chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), Jan Kubis, s’est également exprimé lors d’un briefing virtuel devant le Conseil de sécurité, mettant en garde contre la présence continue d’éléments et de mercenaires étrangers, soulignant que cela « consolide la division de la Libye ».
Kubis a appelé à planifier et à assurer le départ régulier des combattants, mercenaires et groupes armés étrangers ainsi que leur désarmement, démobilisation et réinsertion dans leurs pays d’origine. L’experte européenne Claudia Gazzini a confirmé également qu’il existe des obstacles majeurs à l’instauration d’une paix durable en Libye, qui connaît une guerre civile.
Gazzini, chercheuse à l’International Crisis Group, a déclaré que le sommet pourrait donner un nouvel élan au processus de paix, ajoutant : « Le parlement libyen et le pouvoir exécutif à eux seuls n’ont pas été en mesure de faire avancer le processus », expliquant que cela a conduit à une escalade des tensions entre les groupes rivaux en Libye.
Gazzini a également noté que l’un des problèmes les plus urgents est l’absence de base légale pour les élections prévues pour décembre, au cours desquelles les Libyens voteront pour élire le parlement, et peut-être aussi un nouveau président.
Ahmed Achour
