Larbi Ouanoughi, l’homme à la grande volonté d’assainir la scène médiatique

Peu de temps après  sa nomination à la tête de l’Agence Nationale d’Edition et de la Publicité (ANEP), Larbi Ouanoughi, s’est dit déterminé à lever le voile sur la gestion scandaleuse de cette entreprise durant l’époque de l’ancien régime.

Dans un entretien accordé au journal El Watan, Larbi Ouanoughi a fait des révélations fracassantes sur la gestion menée sous l’ancienne classe dirigeante. Il n’a pas hésité de dire que « l’ANEP a fait l’objet de monopole par des groupes  d’influence au pouvoir qui ont fait main basse sur l’ANEP ». « Ils ont fait ce qu’ils voulaient » a-t-il poursuivi.

Evoquant de graves dérives en matière d’octroi de la publicité faisant, selon le même responsable l’objet d’enquête,  Larbi Ouanoughi  a fait  savoir toutefois que l’ANEP « a eu à gérer un portefeuille de plus 15 000 milliards de centimes ces 20 dernières années, dont 4300 milliards de créances impayés et plus de 5000 milliards tombés sous le coup de la prescription , donc perdus à jamais. »

Dans le même sillage, on apprend des propos de  l’actuel PDG de l’ANEP que « 347 agréments ont été attribués depuis 2012, dont 107 titres ont cessé de paraître et 40 titres appartiennent à des prête-noms »

Quinze critères pour accéder à la publicité étatique :

Dorénavant, l’accès à la publicité étatique est conditionné par le respect de 15 critères. Le Président-directeur général  de l’ANEP, Larbi Ouanoughi, a cité 15 critères transitoires pour la presse écrite pour bénéficier de la publicité publique. Ces critères prendront effet, selon le même responsable à compter du 1^er janvier 2021. Ils seront pris en compte dans le renouvèlement des conventions de publicité, en attendant  la promulgation de la loi relative à la publicité.

Les médias doivent disposer d’un registre de commerce, d’un agrément auprès du ministère de la Communication, d’une déclaration d’existence/impôt, d’un Numéro d’identification des statistiques (NIS) et d’un Numéro d’identification fiscale (NIF).

Le second critère repose sur la situation vis-à-vis de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), c’est-à-dire que les employés doivent être déclarés à la Sécurité sociale. Le responsable doit également faire le tirage réel du journal. Un autre critère porte sur la nature du journal (local, régional ou national).

Outre, la création des journaux (une même personne morale de droit algérien ne peut posséder, contrôler ou diriger qu’une seule publication périodique d’information générale de même périodicité éditée en Algérie.)

Les critères évoquent aussi la corruption, c’est-à-dire que la condamnation du directeur de la publication pour corruption peut engendrer la suspension de la publicité, le prête-nom, la diffamation (ne pas faire l’objet d’une condamnation infâmante). Par ailleurs, le taux de la publicité attribué à une édition. Ce dernier ne peut dépasser le tiers du nombre de pages de l’édition.

D’autre part, la publication des comptes sociaux annuels et la nature de l’édition qui ne peut être celle d’un parti ou de toute autre organisation partisane ou associative.

Qui est Larbi Ouanoughi ?

Larbi Ouanoughi est un ancien journaliste algérien et directeur de presse, il est depuis avril 2020, le PDG de l’Agence nationale d’édition et de publicité (Anep) d’Algérie.

Ounoughi avait occupé le poste de conseiller auprès du ministère de la Communication. Il avait occupé plusieurs postes de responsabilité dans la presse nationale.

Il était directeur de publication du journal  Ennasr à Constantine. Le 6 avril 2020, il a été installé dans ses fonctions de Président- directeur général de l’Agence nationale d’édition et de publicité.  M. Larbi Ouanoughi  avait succédé à Assia Baz, dont il a été mis fin aux fonctions de Directrice générale par intérim.

La cérémonie d’installation s’est déroulée au siège du ministère de la Communication en présence du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amar Belhimer.

• Rédaction