Le directeur du Centre algérien des sciences de l’information et de la communication (CASIC), Dr. Berkane Bouderbala, a pris part au Forum académique des médias sur la mémoire nationale, organisé par le Laboratoire Media Studies and Digital Media de l’Université d’Oum El Bouaghi.
Il y a présenté une communication scientifique intitulée :
« La mémoire nationale à l’ère de l’intelligence artificielle : du récit collectif au récit algorithmique ».
Dans son intervention, le Dr. Bouderbala a proposé une lecture analytique des transformations qui ont touché le concept de mémoire nationale à la lumière de l’évolution numérique, expliquant comment les sociétés sont passées du récit collectif traditionnel, façonné par les institutions médiatiques et éducatives classiques, au récit algorithmique produit aujourd’hui par les plateformes numériques et les algorithmes de l’intelligence artificielle.
Il a souligné que l’intelligence artificielle n’est plus un simple outil technologique, mais bien un acteur culturel qui influence la formation de la conscience collective et de la mémoire partagée, ce qui impose aux États de développer des mécanismes nationaux de protection de la mémoire numérique et de préservation du patrimoine symbolique de la nation.
Le directeur du CASIC a également insisté sur la nécessité de lancer des initiatives de recherche dans les domaines de la transformation médiatique et de l’intelligence artificielle appliquée à l’industrie de l’information et à la conservation de la mémoire numérique.
Le Dr. Boudarbala a affirmé la disponibilité du centre à collaborer avec les institutions académiques et culturelles pour la création de projets intelligents d’archivage national, basés sur l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique, afin de sauvegarder la mémoire algérienne et de renforcer la souveraineté numérique du pays.
Il a conclu son intervention en appelant à la création d’une plateforme nationale de la mémoire numérique algérienne, réunissant le ministère des Moudjahidine, les universités, les médias et les institutions culturelles, dans le but de bâtir un archivage national interactif exploitant les technologies modernes au service de l’identité nationale.
