La répression au Maroc n’est plus une série d’incidents isolés, mais une véritable politique d’État. Les procès montés de toutes pièces réduisent les journalistes au silence, les militants sont pourchassés avec des accusations prêtes à l’emploi, et l’espace public est quadrillé par les forces de sécurité. Quiconque ose élever la voix se retrouve rapidement devant les tribunaux ou derrière les barreaux, tandis qu’à l’étranger, on continue de brandir les slogans de réforme et de démocratie.
Aujourd’hui, le Maroc n’est pas un pays ouvert comme le vante la propagande du makhzen, mais un espace étouffant où la liberté est confisquée et la dignité piétinée. Chaque mesure répressive rapproche davantage le pays de l’explosion sociale.
Un appareil sécuritaire tentaculaire
Le régime a fait de la peur une arme de gouvernance. Les manifestations sont systématiquement réprimées, les ONG indépendantes réduites au silence, et les réseaux sociaux étroitement surveillés. L’objectif est clair : neutraliser toute voix discordante avant qu’elle ne trouve un écho collectif.
Une justice instrumentalisée
Les tribunaux ne sont plus un rempart contre l’arbitraire, mais un outil de répression. Les procès de journalistes, d’avocats et d’intellectuels critiques se succèdent, illustrant une justice aux ordres du pouvoir. Les accusations de mœurs ou de corruption servent de paravent pour dissimuler la nature politique des poursuites.
Un pays à la croisée des chemins
Ce climat d’étouffement fragilise la cohésion nationale et accentue la défiance vis-à-vis des institutions. Derrière la façade d’un pays « moderne » et « attractif », la réalité est celle d’une société privée de son droit fondamental à la parole et à la contestation pacifique.
Si le Maroc veut éviter de devenir une véritable poudrière sociale, il devra rompre avec cette spirale autoritaire et ouvrir enfin la voie à un véritable État de droit.
