Dans le secteur, le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Hicham Sofiane Salaouatchi, a fait des pas de géant, l’Algérie ayant pu construire des navires de grande taille pour la pêche maritime dépassant les 35 mètres, ce qui a permis une reprise de la fabrication et l’entretien des navires en Algérie, et créé des opportunités qui peuvent être réalisées dans ce domaine, notamment en ce qui concerne la pêche en haute mer, en plus des domaines de l’aquaculture et de la formation.
A travers ses visites de terrain dans les ports de pêche, et ses rencontres avec les professionnels de ce secteur, le Ministre tient à souligner que son objectif est que tous les professionnels reçoivent le même niveau de traitement et de manière confortable, estimant que leur assurer de bonnes conditions, au premier rang desquelles le souci des pêcheurs, et la fabrication et le développement de tous les moyens et engins utilisés dans cette activité, outre la définition des sites et des plans amarrage, ce qui conduira inévitablement à élever la production halieutique.
Salaouatchi a révélé, lors d’une de ses visites de terrain au port de pêche de Tipasa, que de nombreuses entreprises spécialisées dans la construction et l’entretien des navires au niveau de 12 wilayas ont bénéficié, au cours des six derniers mois, de l’appui du Ministère de la pêche et des Productions halieutiques, se référant à cet égard à trois établissements, un au port de Zemmouri dans la wilaya de Boumerdès, et deux autres dans les ports de Honaïne et Sidi youchaa dans la wilaya de Tlemcen.
Le ministre a également expliqué qu’une commission interministérielle (composée des secteurs de la Pêche, de l’Intérieur, de l’industrie et des Transports), dont le président de la République a ordonné la constitution, laquelle a donné lieu à l’installation de 16 commissions de wilayas qui travaillent actuellement d’arrache-pied pour assurer des espaces et des assiettes foncières, au niveau des ports et des zones d’activités, au profit des opérateurs dans le domaine de la construction navale.
Au sommet des plans et objectifs du ministère, comme l’a déclaré Salaouatchi, est d’augmenter la production des ressources halieutiques marines, grâce au développement d’une stratégie qui a commencé à être mise en œuvre, représentée par le renforcement de la construction et de la fabrication de navires destinés à la pêche sur la haute mer, Un fait qui requiert, selon Salaouatchi, « la promotion de l’industrie navale et son développement de manière à lui permettre de construire des navires ayant des caractéristiques techniques permettant la pêche en haute mer et par mauvais temps, et ayant une longueur de plus de 25 mètres au moins », a-t-il expliqué.
La stratégie du secteur vise également, à « promouvoir l’activité aquacole, en tant que 2ème facteur permettant de renforcer les capacités nationales en production halieutique », a relevé le ministre, signalant la concrétisation, au cours des six derniers mois, de trois projets à Tlemcen, Boumerdes et Skikda, avec une production estimée à près de 1.400 tonnes/an de daurade royale.
« Le secteur compte également beaucoup sur l’aquaculture continentale, notamment le Tilapia, introduit sur les marchés de la capitale, en dépit d’une production limitée à près de 100 tonnes à l’échelle nationale », a souligné le ministre, assurant la possibilité de relever la production de ce type de poisson à de haut niveau et de généraliser l’expérience de la wilaya de Khenchela à d’autres wilayas de l’intérieur du pays.
Le ministre Salaouatchi , lors de la visite d’une délégation parlementaire mauritanienne en Algérie il y a quelques jours, avait confirmé que certains concessionnaires dans le domaine de la pêche maritime souhaitent aller pêcher dans les eaux territoriales mauritaniennes, et que son département ministériel est en train de procéder de réémettre les cinq licences accordées par la Mauritanie au profit des concessionnaires algériens dans le cadre de l’accord signé à Nouakchott en 2013.
Ahmed Achour
