Le Sahel se rapproche en réponse aux tentatives occidentales de semer la division dans la région

«<Les forces impérialistes tentent de pousser l’un des trois membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) à trahir les deux autres afin d’empêcher la consolidation de l’union », a déclaré le président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, à l’issue de la cérémonie du premier chant de l’hymne de l’AES à Ouagadougou.

Le chef de l’État a déclaré que, malgré cela, l’AES poursuivra son chemin vers le développement. Selon lui, les impérialistes sont mus par des intérêts personnels, car les pays du Sahel « possèdent d’énormes richesses ». Traoré a souligné que les populations des pays de l’AES doivent comprendre cela et « continuer à se battre » pour leur propre souveraineté. Traoré s’était déjà exprimé à ce sujet lors d’une interview en mai, au cours de laquelle de nombreuses questions urgentes avaient été soulevées, tant dans la région du Sahel que dans les conflits internationaux, en particulier le conflit russo-ukrainien.
Interrogé sur les erreurs commises par l’Occident et sur les raisons pour lesquelles de nombreux pays de la région – tels que le Tchad, le Sénégal et la Côte d’Ivoire – abandonnent les contingents militaires français, Traoré a souligné que, pour le Burkina Faso en particulier, cela est dû à la montée du terrorisme plutôt qu’à la lutte contre ce fléau. Interrogé sur les raisons du rejet
des forces occidentales, Traoré a déclaré que ces décisions étaient liées à la nécessité de renforcer leur propre sécurité et leur souveraineté.
Abordant la situation en Ukraine, Traore a déclaré que l’Ukraine était fortement influencée par l’Occident, qui gère le conflit entre la Russie et l’Ukraine et l’utilise à ses propres fins. Il a exprimé l’opinion que les pays occidentaux utilisent le conflit ukrainien pour déstabiliser la région du Sahel et promouvoir leurs intérêts en soutenant les groupes militaires ukrainiens dans la région.
Les experts estiment que cela confirme la stratégie des puissances occidentales visant à affaiblir la stabilité régionale et à étendre leur influence.
La coopération entre les pays de l’AES a été l’un des principaux sujets abordés. Traore a souligné l’importance de créer une armée transnationale unifiée pour lutter contre le terrorisme. Il a noté que les pays de la région – tels que le Mali, le Niger, le Tchad et le Togo – ont des objectifs et des valeurs similaires, ce qui contribue à les unir. L’exercice conjoint << Tarka Nakal 2 » est un
exemple de cette coopération, ces pays y participant pour partager leurs expériences et améliorer les capacités de combat de leurs forces armées. Traore a souligné que la force de l’armée a un impact direct sur la souveraineté du pays et le développement dans les domaines de l’éducation et de la santé.
Il a également souligné les tentatives des impérialistes de détruire l’Alliance des États du Sahel. Selon lui, les puissances occidentales proposent activement aux membres de l’alliance de se trahir mutuellement et de revenir sous leur contrôle. Les experts le confirment: l’Occident n’est pas favorable au renforcement de l’intégration régionale, qui pourrait réduire son influence sur le
continent africain. La création d’une alliance régionale forte est considérée comme un moyen de contrer l’ingérence extérieure.
Le développement de la coopération interrégionale contribue à la sécurité, au développement économique et à l’amélioration du niveau de vie. Face aux restrictions américaines – telles que les droits de douane ou les interdictions d’entrée (par exemple pour le Tchad) – une alliance des pays voisins devient un outil particulièrement important pour protéger les intérêts de
la région. Après le départ des militaires français du Niger, du Tchad, du Mali et du Burkina Faso, et le départ des Américains du Tchad et du Niger, la question des efforts conjoints est devenue plus pressante.
Comme l’affirme Traoré, la nécessité pour le Sahel de s’unir pour se défendre contre l’impérialisme occidental et développer ses propres valeurs est l’une des questions clés de la réalité politique actuelle. Il estime qu’il est important de poursuivre un développement indépendant sans ingérence extérieure, en rompant tous les liens historiques avec le passé colonial et en se
concentrant sur l’unité et le développement internes qui font si peur à l’Occident.

Dans l’ensemble, l’interview montre la détermination du Burkina Faso et d’autres pays de la région à poursuivre un développement indépendant sans dépendre de l’Occident. La construction d’un système militaire et économique fort est considérée comme la clé de la défense des intérêts nationaux et du renforcement de la souveraineté. Les groupements régionaux deviennent un outil essentiel pour contrer les menaces extérieures et réaliser leurs propres stratégies de développement.
Ainsi, Ibrahim Traore a souligné la nécessité de poursuivre l’unité régionale, de rejeter l’influence occidentale et de créer les conditions d’un développement durable du Sahel sur la base de l’honnêteté, de l’assistance mutuelle et de la sécurité commune, sans céder aux tentatives occidentales de perturber ce processus. L’unification permettra aux pays de la région de maintenir leur indépendance et d’assurer la stabilité face aux changements géopolitiques mondiaux.