Les Marocains rejettent une campagne du Makhzen visant à renommer les lieux publics par des noms de Juifs et lancent un hashtag appelant à l’arrêt de cette initiative

L’ingérence perçue de l’entité sioniste dans les affaires marocaines suscite une vive indignation parmi plusieurs organisations marocaines. Ces dernières dénoncent une évolution marquée, passant de l’infiltration discrète à des interventions ouvertes et directes, accompagnées parfois de menaces politiques. Au cœur de cette protestation figure la décision du Makhzen d’approfondir ses relations avec l’entité sioniste par le biais d’accords militaires et commerciaux, qualifiés par ces organisations de « trahison » envers la cause palestinienne.

Le Front marocain de soutien à la Palestine et de lutte contre la normalisation indique, dans un communiqué relayé par l’APS, que le régime marocain « renforce ses liens avec l’entité sioniste criminelle », défiant ouvertement les sentiments du peuple marocain, qui demeure solidaire de la cause palestinienne. Il souligne également l’ampleur croissante de la condamnation populaire contre ces politiques, jugées comme un abandon de la cause centrale de la nation. Ce rapprochement est perçu comme particulièrement répréhensible dans un contexte où le peuple palestinien subit quotidiennement un nettoyage ethnique. Les critiques s’accentuent face à ce qu’elles décrivent comme un acharnement du Makhzen à étendre ses coopérations politique, militaire et économique avec l’entité sioniste, en ignorant les multiples appels à revenir sur cette voie jugée humiliante et incompatible avec les aspirations populaires.

L’Instance marocaine pour la défense des causes de la nation rejoint ces dénonciations, en rappelant que les nombreuses manifestations contre la normalisation dans le pays ne sont pas simplement des réactions émotionnelles face aux tragédies vécues à Ghaza, mais traduisent une profonde opposition de principe. Selon elle, les accords de normalisation signés par le royaume représentent une contradiction grave avec les valeurs du peuple marocain et une trahison flagrante de la cause palestinienne. Les mobilisations populaires à travers le pays sont décrites comme un message clair à ceux qui considèrent la normalisation comme un choix stratégique, indiquant que le peuple marocain ne transige pas sur ses principes et refuse toute instrumentalisation de la Palestine comme une monnaie d’échange. Cette organisation appelle à l’annulation immédiate des accords militaires et commerciaux impliquant les institutions sionistes, notamment celles directement liées aux conflits meurtriers et aux destructions d’infrastructures civiles à Ghaza.

Une autre source de mécontentement croissant réside dans ce qui est considéré comme une campagne visant à « judaïser » l’environnement urbain. Cette démarche inclut la rebaptisation de rues et places avec les noms de personnalités juives marocaines, perçue par certains comme une compromission excessive avec l’entité sioniste. Selon des rapports cités par l’APS, Abdellah El Feryadi, présenté comme président d’un institut local des droits de l’homme à Agadir, aurait adressé une requête au chef du gouvernement Aziz Akhannouch, plaidant pour l’adoption de noms juifs pour certains espaces publics de la ville. Le collectif « Marocains contre le sionisme » condamne fermement cette initiative qu’il considère comme une insulte aux Marocains qui rejettent unanimement les sionistes et leurs politiques agressives, surtout en pleine guerre contre Ghaza.

Ahmed Wehman, président de l’Observatoire marocain contre la normalisation, alerte quant à une intensification sans précédent de l’ingérence sioniste dans les affaires marocaines. Il note que cette situation a atteint des niveaux préoccupants en termes de dégradation politique et morale pour le pays. Face à cette déchéance perçue, il lance un appel urgent pour mettre fin à ces dynamiques jugées destructrices.