L’Association marocaine des droits humains (AMDH), la plus grande organisation indépendante du pays, a dénoncé ce qu’elle appelle une « répression centralisée » menée par l’État contre les citoyens réclamant leur droit à la santé.
Selon l’AMDH, les autorités ont interdit des sit-in dans plusieurs villes – notamment Béni Mellal, Tata et Essaouira – où des habitants protestaient contre la dégradation dramatique des hôpitaux publics : infrastructures vétustes, manque d’équipements, pénurie de médicaments et de personnel médical.
Plutôt que d’écouter les revendications légitimes, le pouvoir a choisi la répression. À Essaouira, des forces de l’ordre lourdement déployées ont dispersé violemment les manifestants pacifiques, provoquant des courses-poursuites et l’arrestation de dix personnes, dont des militants de l’association. Ces détenus ont été conduits au commissariat, déclenchant une vague d’indignation et des appels à leur libération immédiate.
L’AMDH exige la libération sans conditions de tous les manifestants arrêtés, ainsi qu’une enquête indépendante sur les abus policiers. Elle condamne les interdictions préventives de manifester et dénonce la stratégie d’intimidation visant à faire taire la population.
L’organisation insiste sur l’urgence d’une véritable politique publique de santé, respectueuse des standards internationaux, garantissant à tous les Marocains un accès équitable et digne aux soins. Pour elle, la santé n’est pas une faveur mais un droit fondamental.
