Sous le voile des exercices, l’entité sioniste entraîne l’armée marocaine à combattre les Palestiniens

Dans une escalade effrayante de la normalisation militaire entre Rabat et l’entité sioniste, l’analyste politique marocain Badr Laidoudi a tiré la sonnette d’alarme concernant l’implication secrète de la tristement célèbre unité de reconnaissance Golani de l’armée sioniste dans les derniers exercices militaires du « Lion africain », actuellement en cours à Agadir, dans le sud du Maroc. S’exprimant mardi dans l’émission « Invité de l’heure » ​​de la Radio algérienne internationale, Laidoudi a averti que cette évolution préfigure une dangereuse transformation de la doctrine militaire marocaine, qui pourrait bientôt voir des soldats marocains déployés dans de futures offensives contre le peuple palestinien.

« Ces exercices ne sont absolument pas innocents », a déclaré Laidoudi. « Il s’agit d’une étape concrète vers l’intégration militaire complète du régime marocain dans la machine de guerre sioniste ciblant Gaza. »

Les exercices conjoints « African Lion », auxquels participent plusieurs puissances occidentales et alliés régionaux, ont pris une dimension inquiétante avec la présence signalée de troupes sionistes sur le sol marocain. Alors que l’État marocain est resté muet, refusant de confirmer ou d’infirmer officiellement la présence de la Brigade Golani – une unité tristement célèbre pour ses crimes de guerre en Palestine, au Liban et en Syrie –, le silence de la société civile et des institutions politiques marocaines a été assourdissant.

Du soutien secret à la préparation active au combat

Laidoudi a vivement critiqué l’absence de réaction du parlement, des médias, de la société civile et des partis politiques marocains. « Pourquoi ne pose-t-on pas la moindre question à ce sujet ? Pourquoi personne ne s’oppose à ce que des troupes marocaines s’entraînent aux côtés d’une unité ayant du sang palestinien sur les mains ? » a-t-il demandé. « Il ne s’agit pas d’une simple normalisation, mais d’une trahison militarisée. »

Il a souligné que depuis le lancement de l’opération de résistance palestinienne « Déluge d’Al-Aqsa » en octobre, la monarchie marocaine – appelée régime du Makhzen – a non seulement maintenu sa politique pro-sioniste, mais a également renforcé ses alliances avec Tel-Aviv dans les domaines militaire, diplomatique, économique et médiatique. « Malgré les massacres brutaux commis par l’entité sioniste à Gaza, au Liban, en Syrie et au Yémen, Rabat continue de courtiser ce régime sans vergogne ni hésitation », a-t-il ajouté.

Trahison pour le pouvoir et faveurs occidentales

Laidoudi a soutenu que la normalisation des relations du Maroc avec l’entité sioniste n’est pas motivée par un souci de paix ou de coopération régionale, mais par la volonté du régime d’obtenir le soutien sioniste et américain pour ses ambitions nationales et régionales, notamment dans le dossier du Sahara occidental. « Ce régime est prêt à vendre la cause palestinienne pour des illusions de soutien. Pourtant, ces concessions n’ont apporté aucun gain réel au Maroc, ni en termes de puissance militaire ni de prospérité économique. » Il est allé plus loin, liant la collaboration du Maroc avec le régime sioniste à un agenda géopolitique plus large visant à saper la profondeur stratégique de l’Algérie en Afrique. Il a notamment cité la volonté de Rabat de repositionner la France au Sahel par l’intermédiaire du Maroc, une tentative d’entraver le projet de gazoduc transsaharien soutenu par l’Algérie, un mégaprojet énergétique vital pour l’avenir de l’Afrique.

Un axe de trahison militarisé

La participation de l’armée sioniste, et notamment de la brigade Golani, à l’opération Lion d’Afrique est une ligne rouge franchie, marquant une nouvelle étape dans la trahison du Makhzen envers la cause palestinienne. Loin des gestes symboliques, il s’agit de la préparation concrète d’un front militaire commun, susceptible d’être mobilisé contre la résistance palestinienne sous couvert de « contre-terrorisme ».