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Tebboune: “C’est le peuple qui décide du sort des partis…”  

Tebboune: “C’est le peuple qui décide du sort des partis…”  

     

Ceux qui n’ont de cesse de demander à ce que la scène politique nationale soit “débarrassée” des partis de l’ex-Alliance présidentielle et, plus particulièrement, des deux qui en constituaient le noyau dur, le FLN et le RND, à savoir, n’ont pas dû apprécier la position du président de la République sur la question; une position qu’il a exprimée lors de la rencontre qu’il a eue dans la soirée du lundi 1er mars avec des représentants de la presse nationale. Bien mieux, ils ont dû être fortement déçus en l’entendant affirmer que, en “tant que démocrate”, il ne croit qu’au verdict des urnes: “C’est le peuple qui décide du sort des partis”, a-t-il, en effet, déclaré en réponse à une question d’un des deux journalistes participant à la rencontre précitée, sur le recrudescence des appels directs et des déclarations allusives à l’exclusion du champ politique des partis de l’ex-Alliance présidentielle. Une manière de signifier à ceux qui sont derrière ces appels et aux auteurs de ces déclarations qu’ils ne doivent pas compter sur une décision administrative de l’Etat pour leur “déblayer le terrain” en vue des prochaines échéances électorales. Et de la plus rapprochée d’entre elles: les prochaines Législatives  qui se tiendront, selon le Président Tebboune, dans un délai de trois mois. Cette ferme mise au point faite par le président de la République sur une revendication récurrente et favorite d’une bonne partie de l’opposition, dans ses variantes démocratique et radicale, qui a le mérite de recadrer les débats sur ce sujet sensible: à savoir, que c’est au seul peuple, à travers les urnes, de décider du sort des partis politiques, semble déjà donner ses fruits. Dans une rencontre avec la presse qu’il a eue aujourd’hui, le président de Jil Jadid, Sofiane Djilali, qui s’exprimait sur le cas particulier du FLN, a déclaré, en effet, qu’il n’avait jamais demandé l’exclusion de celui-ci, en tant que parti, de la scène politique nationale mais qu’il continue d’exiger qu’il “change de dénomination; le sigle FLN appartenant, a-t-il précisé, à tous les Algériens”. 

Mourad Bendris