Le Makhzen vient d’être, pour la énième fois, épinglé pour ses attaques sournoises contre l’Algérie. Sauf que cette fois-ci, ce n’est pas un journaliste bien introduit ou un média de renom qui a débusqué la vilenie makhzénienne. C’est le président de la République Algérienne Démocratique et Populaire en personne qui en a parlé. C’est dire le niveau de perfidie atteint par notre voisin de l’Ouest dans ses relations avec notre pays. S’exprimant, lors de la rencontre qu’il a eue dans la soirée d’hier, lundi 1er mars, avec des représentants de la presse nationale, sur les invraisemblables rumeurs qui ont été colportées sur son état de santé alors qu’il était en soin en Allemagne, le Président Tebboune a ouvertement accusé le Makhzen d’en être à l’origine. Après avoir précisé, dans un premier temps, que “97% de ces rumeurs viennent de l’étranger”, il s’est fait, par la suite, plus précis sur le sujet: “Nous avons des informations et nous connaissons les sites qui en sont derrière. Au nombre de 98, ces sites qui diffusent depuis la France et l’Espagne, appartiennent à notre voisin de l’Ouest”, a-t-il, en effet, déclaré. D’une gravité certaine, ces déclarations du président de la République s’inscrivent en droite ligne dans celles faites, à quelque jours d’intervalle, par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Amar Belhimer, et par le chef d’État-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Saïd Chengriha, sur “la guerre de nouvelle génération” dont l’Algérie est la cible aujourd’hui. Une guerre qui vise, selon le chef d’État-major de l’ANP, “par la diffusion de fausses nouvelles, à saper la cohésion interne de la société” et, pour laquelle, selon le porte-parole du gouvernement, “le Makhzen a recruté une centaine d’agents dans le monde virtuel pour attaquer l’Algérie (et ce,) d’une manière méthodique et coordonnée”. Toutes (ces déclarations) confirment, si besoin est, que le Makhzen ne nous veut aucun bien. Et c’est peu dire.
Mourad Bendris