Un rapport officiel révèle les risques liés au changement climatique pour l’économie du Maroc

Le rapport annuel de Bank Al-Maghrib souligne que le changement climatique est la principale source de chocs auxquels le Maroc est confronté, menaçant directement l’approvisionnement en eau potable et les acquis de la politique agricole. Ses effets structurels se manifestent notamment par la dégradation des terres agricoles et le déclin alarmant du capital productif, notamment dans l’élevage.

Le rapport explique que des efforts de développement des infrastructures pour atténuer les effets du changement climatique et s’y adapter sont indéniablement nécessaires, mais que les politiques publiques doivent également intervenir au niveau de la demande.

Il ajoute qu’outre les campagnes de sensibilisation et les restrictions circonstancielles, une gouvernance efficace est nécessaire, tant au niveau central que local. Cela devrait inclure, notamment, l’adoption d’une politique de prix adaptée, reflétant la rareté des ressources et tenant compte des disparités de pouvoir d’achat des ménages et de la capacité contributive des agriculteurs.

Sur un autre plan, le rapport note que la plus grande vulnérabilité réside dans la fragmentation du tissu productif. Les données disponibles indiquent la prédominance des très petites entreprises, dont une grande partie opère dans des activités informelles à faible valeur ajoutée et à compétitivité limitée.

Il a souligné que le renforcement de ce tissu économique et l’encouragement du secteur privé à jouer son rôle dans l’investissement et la création d’emplois constituent un défi majeur. Cela nécessite l’amélioration du système d’éducation et de formation, qui présente d’importantes lacunes.

Le rapport a souligné que la révision des conditions de travail des employés du secteur de l’éducation ouvrirait de meilleures perspectives, même si des résultats tangibles ne sont pas à espérer à long terme.

Il a indiqué que le renforcement du tissu économique nécessite la promotion de l’esprit d’entreprise et la mise en place d’un soutien et d’un encadrement institutionnels, notamment pour les très petites entreprises, ainsi que la poursuite de l’amélioration du climat des affaires sous divers aspects.

Le rapport annuel de Bank Al-Maghrib a appelé à intensifier les efforts pour lutter contre la corruption, les performances de notre pays restant insuffisantes par rapport à d’autres pays, et pour lutter contre la concurrence déloyale dans le secteur informel, un problème fréquemment soulevé par les entreprises lors des études de terrain.