Zeghmati tacle le Makhzen

dzairtube

Intervenant, à partir d’Alger, dans les travaux du 14ème Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale qui se tient, par visioconférence, à Kyoto, au Japon, le ministre de la Justice et Garde des sceaux, Belkacem Zeghmati, a franchement taclé notre voisin de l’Ouest. A propos, essentiellement, de “la criminalité transfrontalière organisée”. Usant d’un langage direct, il a, en effet, pointé du doigt le Makhzen pour sa responsabilité dans le trafic de drogue qui affecte l’Algérie et nuit à sa sécurité. “La proximité géographique (de notre pays) de l’un des plus grands centres de production et d’exportation de cannabis –  le royaume de M6, pour ceux qui ne l’auraient pas compris,  – engendre trafic illicite de stupéfiants, blanchiment d’argent et corruption”, qui ne sont pas sans retombées négatives sur ses stabilité et sécurité. Mais également sur la santé de sa population. Comme pour écarter toute interprétation fallacieuse de ses propos et ce, du fait de la tension qui caractérise présentement les relations entre l’Algérie et le Maroc, le ministre de la Justice et Garde des sceaux a tenu à préciser que le constat amer qu’il fait à propos de l’importance du trafic de drogue chez notre voisin de l’Ouest, il le tire des “analyses et rapports rendus (sur le sujet) par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Sauf que, dans le même temps, Belkacem Zeghmati a également affirmé que cette proximité géographique du Maroc n’était pas la seule source de préoccupations pour l’Algérie. Toute l’aire maghrébo-sahélienne à laquelle elle appartient, en constitue également une autre, a-t-il, en effet, reconnu. Et ce, du fait, a-t-il expliqué, “des situations sécuritaire, politique et économique” fragiles et détériorées y prévalant; des situations qui sont, a-t-il poursuivi, “autant de facteurs qui forment un terreau fertile pour la prolifération  du trafic des migrants et des demandes de rançons”. 

Mourad Bendris 

 

 

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