الأحد 01 جوان 2025

Le « Tarbouche » de la discorde et l’atteinte à l’unité nationale: l’APN prise en otage par des idéologues incendiaires

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By: Ahmed achour
Le « Tarbouche » de la discorde et l’atteinte à l’unité nationale: l’APN prise en otage par des idéologues incendiaires

Dans une régression alarmante de l’éthique parlementaire et de la responsabilité nationale, l’Assemblée populaire nationale (APN) a une fois de plus été transformée en théâtre de provocations idéologiques. Cette fois, les attaques ont visé Mohamed Meziane, ministre de la Communication, suite à sa participation à un séminaire universitaire organisé par le Haut-Commissariat à l’Amazighité (HCA) à Batna, consacré à la promotion de la langue et de la culture amazighes dans les médias.

Ce qui s’en est suivi n’était rien d’autre qu’une farce politique. Un courant idéologique familier, connu pour son exclusivisme rigide, a déchaîné un flot de propos incendiaires, masquant à peine son mépris pour l’un des piliers constitutionnels de l’identité algérienne. Les arguments avancés étaient d’une futilité embarrassante et teintés de préjugés, comme orchestrés pour raviver les fantômes d’une division que l’Algérie peine depuis longtemps à surmonter.

Alors que l’État algérien s’efforce de reconquérir son identité fondatrice sous l’impératif de la « sécurité identitaire », renforcé par un large front médiatique national capable de contrer les campagnes de déstabilisation, certains soi-disant députés ont préféré attaquer le pouvoir judiciaire et les institutions de la République. Il s’agissait d’une tentative honteuse de défendre un « intellectuel » autoproclamé dont le discours de haine et de manipulation violait systématiquement les lois mêmes que ces parlementaires ont approuvées.

Parmi les épisodes les plus scandaleux, on peut citer l’intervention d’un député dont l’hostilité envers la dimension amazighe de l’identité algérienne est avérée. Ses déclarations toxiques, faisant écho aux discours ethno-sectaires qui ont marqué la période du Hirak, ont été accompagnées d’une mise en scène théâtrale de son collègue député Zakaria Belkheir, largement critiqué pour son alignement idéologique avec Larbi Zitout, cofondateur radical du mouvement Rachad, qui se fait désormais passer pour un prédicateur tout en défendant des intérêts étrangers.

Dans une démonstration déplorable, Belkheir arborait un « tarbouche » symbolique – un clin d’œil à l’héritage ottoman – lors d’un discours empreint de dédain, d’hypocrisie et d’opportunisme politique. Bien qu’il ait soutenu loyalement chaque projet de loi présenté par le gouvernement tout au long de son mandat, il se pose désormais comme son critique le plus virulent. Sa soudaine redécouverte d’une voix, imprégnée de théâtralité populiste et de nostalgie idéologique, n’était rien d’autre qu’un spectacle creux visant à saper la défense des institutions nationales par le ministre Meziane.

À l’heure où les forces néocoloniales s’en prennent ouvertement à la souveraineté, à l’intégrité territoriale et à la cohésion sociale de l’Algérie, ces voix subversives ont choisi d’instrumentaliser l’identité et la religion à des fins politiques étroites. Cette forme d’aventurisme idéologique non seulement défie la Constitution – qui consacre l’islam et l’amazighité comme fondements immuables de la nation algérienne – mais cherche également à reproduire le chaos des années 1990.

La récente action en justice contre Mohamed Lamine Belghit, un universitaire accusé d’incitation à la haine, a été exploitée de manière opportuniste par ces mêmes courants. Au lieu de favoriser un dialogue constructif, ils ont transformé l’enceinte parlementaire en une tribune propice aux discours conspirationnistes et à la polarisation sectaire, rappelant dangereusement les éléments mêmes qui ont autrefois poussé la nation au bord de l’effondrement.

Le plus inquiétant est la glorification d’agitateurs notoires comme Larbi Zitout par les élus. Qu’un député, issu d’une faction politique islamiste, qualifie Zitout de « maître » et fasse écho à son discours subversif dans l’hémicycle est une insulte non seulement au ministre Meziane, mais à l’ensemble du cadre démocratique de la République. C’est également un signe inquiétant de la normalisation progressive d’une rhétorique antinationale sous couvert d’immunité parlementaire.

L’absentéisme de ces mêmes députés sur les questions politiques essentielles est tout aussi inquiétant. Lors de la récente séance de questions orales avec le ministre des Ressources en eau, Taha Derbal, seuls trois députés étaient présents, et ce, sur un sujet aussi crucial que la stratégie algérienne de l’eau. Pourtant, l’assemblée était animée par une indignation performative contre les médias nationaux et leurs défenseurs.

Il faut rappeler que le segment télévisé critiqué avait justement mis en lumière l’hostilité d’un pays étranger envers l’Algérie, un pays profondément empêtré dans les accords d’Abraham et tristement célèbre pour ses campagnes de déstabilisation. Pourtant, au lieu de défendre la dignité nationale, le député du MSP susmentionné a dissimulé son allégeance sous le faux prétexte de défendre un accusé, alors que l’affaire avait déjà été confiée à la justice algérienne indépendante.

Adapté de l’article original publié sur Algérie54 sous le titre : « L’APN prise en otage par des apprentis pyromanes: Le « tarbouche » de la discorde ».

 

 

 

 

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