الأحد 03 أوت 2025

Un verdict, des interrogations

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By: dzairtube
Un verdict, des interrogations

 

Les généraux-majors Mohamed Médiène dit Toufik et Athmane Tartag, le frère et néanmoins conseiller du président démissionnaire, Saïd Bouteflika, et la secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune, viennent d’être acquittés par la Cour d’appel militaire de Blida. Un verdict qui était dans l’air depuis que la Cour suprême avait décidé, le 18 novembre dernier, d’un côté, d’annuler celui prononcé au mois de février 2020 par la Cour militaire de Blida, par lequel celle-ci avait maintenu les peines de 15 années de prison fermes infligées, par le tribunal militaire de la même ville, aux trois premiers accusés, et réduit celle, de même durée, prononcée contre la secrétaire générale du PT, à trois années de prison, dont neuf fermes; une peine qui avait parmi à Louisa Hanoune de recouvrer sa liberté. Et, de l’autre, de renvoyer devant la même juridiction, la cour d’appel militaire de Blida, à savoir, “l’affaire et les mêmes parties impliquées”. En rendant un tel verdict, cette juridiction, dont la composante a été complètement changée et ce, comme l’a exigé la Cour suprême, n’a pas moins grand ouvert la porte à une série d’interrogations et de spéculations. Surtout que Saïd Bouteflika, frère et conseiller du président démissionnaire, ne va pas bénéficier de ce verdict. Contrairement aux généraux-majors Médiène et Tartag qui, selon des sources concordantes, sont déjà rentrés chez eux, il va être, en effet, maintenu en détention. Impliqué dans une des nombreuses affaires de corruption qui défraie, depuis la démission, au tout début du mois d’avril 2019, du président Bouteflika, la chronique judiciaire nationale,  il a, selon les mêmes sources, déjà été transféré à la prison d’El Harrach. Des interrogations qui se sont étendues à l’absence, à ce procès en cassation, du général Khaled Nezzar, pourtant  impliqué et condamné en premier instance et en appel, dans la même affaire, par, successivement, le tribunal et la cour militaires de Blida, à 20 ans de prison fermes. Surtout qu’il se trouve, depuis quelques jours, en Algérie et ce, après son retour-surprise de son exil en Espagne. Si, en l’état actuel des choses, il est difficile de donner du crédit à toutes les spéculations qui se sont faites jour à peine le verdict de la cour d’appel militaire de Blida connu, il ne fait aucun doute, en revanche, que celui-ci, comme d’autres faits survenus récemment, tel le retour-surprise précité du général Nezzar, sont annonciateurs de changement en cours au sein de la haute hiérarchie militaire. Toute la question est de savoir dans quelle direction iront ces changements et s’ils auront, à terme, une quelconque retombée sur la situation nationale d’ensemble.  

Mourad Bendris 

 

  

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